Monsieur Yaya ISSOUMAÏLA est directeur d’une école primaire de Porto Novo, la capitale administrative du Bénin. C’est aussi un locuteur yoruba, c’est-à-dire un détenteur de l’histoire orale du peuple Yoruba de Porto Novo. Il est en plus issu d’une famille de princes-chasseurs. Il parle de sa culture aux globe-reporters Amélie, Romane et Petitmat du Lycée Simone Signoret de Vaux-le-Pénil (77).
Yaya ISSOUMAÏLA reçoit notre envoyée spéciale avec un large sourire. Il lui avoue aimer parler de sa culture, de son peuple et de ses croyances. C’est un homme âgé, grand et élégant qui dégage beaucoup d’autorité. Nous le rencontrons grâce à un enseignant croisé pendant la matinée qui accepte de répondre à une enquête sur l’école. Quand Tatiana lui dit qu’elle cherche quelqu’un pour parler de la culture yoruba, il quitte sa classe pour la présenter à un des doyens yoruba de la ville de Porto Novo.
Yaya ISSOUMAÏLA nous parle de l’ouverture du peuple yoruba. Pour assouvir notre curiosité, il enfreint même une règle en récitant dans sa langue yoruba son propre panégyrique. C’est en quelque sorte son arbre généalogique et l’histoire de ses ancêtres. " Parce que tout détail, tout événement, tout comportement du passé influe sur mon caractère et mon histoire ", explique Yaya ISSOUMAÏLA.
Yaya ISSOUMAÏLA est un des gardiens de l’histoire et des coutumes des Yorubas à Porto Novo.
Yaya ISSOUMAÏLA insiste sur l’ouverture du peuple yoruba, originaire de la vallée de l’Égypte dans l’antiquité.
" On ne peut pas changer d’ethnie parce que nous ne pouvons pas changer l’histoire de nos ancêtres qui détermine la nôtre ", affirme Yaya ISSOUMAÏLA.